
L'analyse prospective de The Economist sur l'économie mondiale de 2025 nous invite à examiner les transformations structurelles post-pandémie. Face aux chiffres de croissance revus à la baisse et aux nouvelles dynamiques géopolitiques, les experts du célèbre magazine britannique dressent un tableau nuancé de notre avenir économique proche.
La vision économique de The Economist pour l'après-pandémie
The Economist projette un paysage économique mondial en mutation, marqué par un ralentissement notable. Les prévisions indiquent une croissance mondiale limitée à 2,3% en 2025, avec une légère remontée attendue en 2026-2027. Cette situation s'inscrit dans un contexte de fragmentation des échanges internationaux et de tensions entre grandes puissances.
Les secteurs qui se transforment suite au COVID
La pandémie a accéléré des bouleversements structurels dans plusieurs domaines. L'industrie électronique connaît une réorganisation majeure, les circuits imprimés devenant un enjeu stratégique dans les chaînes d'approvisionnement mondiales. La mobilité électrique s'affirme comme un terrain d'affrontement économique entre nations. Parallèlement, les technologies critiques font l'objet d'une course mondiale où la Chine domine déjà 57 des 64 technologies identifiées comme déterminantes, soit près de 90% du total.
Nouvelles dynamiques de croissance selon les analyses
Les projections régionales révèlent des trajectoires économiques divergentes. Tandis que les économies avancées peinent à dépasser 1,5% de croissance jusqu'en 2027, l'Asie du Sud maintient un rythme impressionnant avec 5,8% prévus en 2025, puis 6,1% et 6,2% les années suivantes. L'intelligence artificielle pourrait ajouter 15,7 milliards de dollars à l'économie mondiale d'ici 2030, la Chine captant potentiellement 44,6% de ces gains, loin devant l'Amérique du Nord (23,6%) et l'Europe du Nord (11,5%). Cette répartition inégale des bénéfices risque d'accentuer les déséquilibres existants.
Transformations géopolitiques et leur influence sur l'économie
Les dynamiques géopolitiques mondiales connaissent des mutations profondes qui façonnent directement l'économie mondiale à l'horizon 2025. Dans un contexte post-COVID, The Economist anticipe une croissance mondiale ralentie à 2,3% en 2025, avec des disparités régionales marquées. L'Asie du Sud devrait maintenir une progression robuste de 5,8%, tandis que les économies avancées ne devraient croître que de 1,2%. Ces prévisions s'inscrivent dans un paysage mondial redessiné par les tensions commerciales et l'incertitude politique, notamment autour du retour potentiel de Donald Trump sur la scène internationale.
Réorganisation des chaînes d'approvisionnement mondiales
La pandémie et les tensions géopolitiques ont accéléré la restructuration des chaînes d'approvisionnement globales. Les circuits imprimés (PCB) et composants électroniques, autrefois mondialisés, font l'objet de stratégies de relocalisation pour sécuriser la production dans des secteurs jugés stratégiques. Cette tendance s'observe particulièrement dans l'industrie automobile électrique, devenue un véritable champ de bataille économique entre grandes puissances. La Chine, qui domine actuellement 57 des 64 technologies critiques (soit près de 90% des technologies clés), voit sa position contestée par des mouvements de réindustrialisation en Occident. Cette nouvelle géographie industrielle modifie profondément les flux commerciaux mondiaux et participe au ralentissement économique prévu, avec des répercussions variables selon les régions : l'Asie de l'Est et Pacifique devrait maintenir une croissance de 4,5% en 2025, contre seulement 2,3% pour l'Amérique latine.
Les nouvelles alliances commerciales qui façonnent le marché
Face à la fragmentation du monde commercial, de nouvelles alliances redessinent l'architecture des échanges internationaux. Le premier semestre 2025 a été marqué par une guerre tarifaire mondiale initiée par les États-Unis, créant un climat d'incertitude sur les niveaux finaux des droits de douane et leur impact inflationniste. Des négociations critiques sont en cours entre les États-Unis et l'Union Européenne (avant le 9 juillet) ainsi qu'avec la Chine (avant le 12 août), dont l'issue déterminera la structure du commerce mondial pour les années à venir. Parallèlement, l'Europe tente de réagir à la diminution de son poids économique mondial, passé de 34% à 25% du PIB mondial, et à la chute de la part de ses entreprises dans la capitalisation boursière mondiale (de 31% à 16% entre 2000 et 2021). L'Allemagne a notamment lancé un plan d'investissement massif. Dans ce contexte de recomposition, l'intelligence artificielle apparaît comme un facteur déterminant avec une contribution potentielle à l'économie mondiale estimée à 15,7 milliards de dollars d'ici 2030, dont 7 milliards pourraient bénéficier à la Chine (44,6%), contre 3,7 milliards pour l'Amérique du Nord (23,6%) et 1,8 milliard pour l'Europe du Nord (11,5%).
Technologies et innovations au cœur des changements économiques
Dans son analyse de l'économie mondiale pour 2025, The Economist dessine un paysage en mutation profonde, marqué par des transformations technologiques majeures. Ces changements s'inscrivent dans un contexte de ralentissement économique mondial, avec une croissance prévue à 2,3% en 2025, avant une légère remontée à 2,6% en 2027. Les technologies numériques et l'innovation apparaissent comme des forces motrices qui redéfinissent les dynamiques entre puissances économiques, notamment dans la rivalité entre la Chine et les États-Unis.
L'accélération numérique comme moteur de transformation
La numérisation de l'économie mondiale s'est nettement intensifiée après la période COVID, redéfinissant les équilibres de pouvoir. Selon les analyses du Economist, l'intelligence artificielle représente un enjeu capital avec un potentiel de contribution à l'économie mondiale estimé à 15,7 milliards de dollars d'ici 2030. La répartition de ces bénéfices s'annonce inégale, avec la Chine en position dominante (44,6% des avantages économiques), suivie par l'Amérique du Nord (23,6%) et l'Europe du Nord (11,5%).
Dans ce contexte, nous observons un décalage notable entre les différentes régions. Tandis qu'un ingénieur senior à Paris gagne environ 65 000 dollars, son homologue dans la Silicon Valley peut prétendre à 320 000 dollars. Cette disparité salariale illustre les écarts de valorisation des compétences technologiques entre l'Europe et les États-Unis, et peut avoir des répercussions sur la compétitivité à long terme des économies européennes.
Les secteurs technologiques porteurs selon The Economist
Les analyses du Economist identifient plusieurs secteurs technologiques clés qui façonneront l'économie mondiale en 2025. La Chine se positionne déjà en tête dans 57 des 64 technologies considérées comme critiques, soit environ 90% des domaines stratégiques. Cette domination technologique chinoise représente un défi majeur pour les économies occidentales et alimente les tensions commerciales.
Parmi les secteurs spécifiques mentionnés par The Economist, l'industrie électronique occupe une place centrale. Les circuits imprimés (PCB) sont désormais considérés comme des éléments stratégiques dans les chaînes d'approvisionnement mondiales. La relocalisation des composants électroniques devient une priorité pour de nombreux pays afin de réduire leur dépendance et sécuriser leur production. Le secteur des véhicules électriques est également décrit comme un futur champ de bataille économique mondial, avec des implications directes sur les tensions commerciales et la guerre tarifaire déclenchée par les États-Unis au premier semestre 2025.
Le secteur spatial illustre aussi les disparités technologiques croissantes. Alors qu'Ariane n'a réalisé qu'un seul lancement en 2024, SpaceX en comptabilise plus de 130. Cette différence reflète l'écart grandissant entre les capacités d'innovation américaines et européennes, et souligne les défis que l'Europe doit relever pour maintenir sa compétitivité dans les secteurs de haute technologie face aux géants américains et à la montée en puissance chinoise.
Le paysage monétaire mondial face aux défis de 2025
L'analyse des projections économiques pour 2025 publiées par The Economist révèle un tableau nuancé du monde post-COVID. Selon les données disponibles, la croissance mondiale devrait connaître un ralentissement à 2,3% en 2025, avant d'amorcer une légère remontée en 2026-2027. Cette trajectoire s'inscrit dans un contexte marqué par des tensions commerciales persistantes et une nouvelle configuration géopolitique, notamment avec le retour potentiel de Donald Trump sur la scène internationale.
Les politiques d'inflation et leurs répercussions sur les économies nationales
La gestion de l'inflation constitue un axe majeur des politiques économiques pour 2025. Le premier semestre de cette année a été caractérisé par une guerre tarifaire mondiale initiée par les États-Unis, générant des incertitudes quant au niveau final des droits de douane et à leur impact inflationniste. Les analystes prévoient une augmentation de l'inflation américaine due à ces mesures protectionnistes, même si l'ampleur reste à déterminer.
Les disparités régionales sont notables dans les prévisions de croissance du PIB réel pour 2025 : les économies avancées afficheraient une croissance modeste de 1,2%, tandis que les marchés émergents et économies en développement atteindraient 3,8%. L'Asie du Sud se distingue avec des projections à 5,8%, alors que l'Europe et l'Asie centrale se limitent à 2,4%. Ces écarts illustrent la fragmentation économique mondiale, où les tensions entre la Chine et les États-Unis redéfinissent les chaînes d'approvisionnement, notamment dans les secteurs stratégiques comme l'électronique.
Rôle des banques centrales dans l'équilibre économique post-pandémie
Face à ce panorama, les banques centrales ajustent leurs positions. La Réserve fédérale américaine (Fed) devrait maintenir un statu quo monétaire jusqu'à fin 2025, tandis que la Banque centrale européenne (BCE) pourrait procéder à une dernière baisse de taux de 25 points de base en septembre. Ces décisions s'inscrivent dans un contexte où la politique monétaire doit naviguer entre la nécessité de contenir l'inflation et celle de soutenir une croissance fragile.
La répartition des gains économiques liés aux nouvelles technologies, particulièrement l'intelligence artificielle, dessine également le paysage monétaire de 2025. Selon PwC, l'IA pourrait contribuer à hauteur de 15,7 milliards de dollars à l'économie mondiale d'ici 2030, avec une distribution inégale : 44,6% pour la Chine, 23,6% pour l'Amérique du Nord et 11,5% pour l'Europe du Nord. Cette répartition souligne le rôle central de la Chine dans les technologies critiques, où elle domine dans 57 des 64 domaines clés.
Les réformes budgétaires nationales deviennent nécessaires pour renforcer la résilience économique. La détérioration des finances publiques américaines et le virage budgétaire allemand soulèvent des questions de financement à long terme. Pour les pays en développement, les réformes axées sur l'amélioration des institutions et l'attraction des investissements privés s'avèrent indispensables pour compenser la faiblesse des perspectives de croissance qui limite la création d'emplois et la réduction de la pauvreté.